Cette étape aide énormément les étudiants à améliorer leurs chances afin de décrocher un premier emploi
Souvent, la valeur des stages n’est pas réellement ressentie. Certains continuent à croire que c’est une obligation liée aux études pour valider tout simplement l’année scolaire. La réalité est que les stages constituent parfois la colonne vertébrale de votre orientation de choix professionnel, contribuent et aident énormément à améliorer vos chances afin de décrocher un premier emploi.
Il y a lieu de constater, avec beaucoup de plaisir, que plusieurs établissements d’enseignement supérieur et universitaires exigent maintenant les stages et les intègrent pleinement au sein de leurs cursus académiques respectifs. En effet, il est temps de noter que les stages constituent une fenêtre sur le monde professionnel afin de découvrir l’autre rive et de tester parfois l’applicabilité de certains concepts ou certaines théories. Cet avant-goût professionnel permet aux étudiants de s’arrêter sur la réalité de l’entreprise et de se préparer dans ce sens.
Certains se posent la question au sujet du moment où les stages peuvent démarrer. Je pense que le plutôt possible est le mieux.
Après le baccalauréat, les stages sont, à mon humble avis, plus que justifiés. Le début, en général, passe par ce qui est souvent nommé »stage ouvrier ». C’est une découverte du monde professionnel où l’étudiant observe le milieu de l’entreprise et découvre ses traits généraux : organisation, modes opératoires, nature des fonctions et des relations y afférentes, etc.
Lors des années qui suivront, l’étudiant aura l’occasion d’approfondir ses connaissances du monde professionnel en revisitant d’autres entreprises dans d’autres secteurs.
Diversifier les entreprises
A ce titre, il faut noter qu’il est recommandé de diversifier les entreprises. Passer plusieurs stages au fil des années au sein de la même entreprise risque de ne pas être bien perçu au niveau de votre curriculum vitae. Par contre, effectuer des stages tout en restant dans le même secteur d’activité pourrait être justifié par un choix pour tel ou tel secteur.
Certains s’auto-orientent vers le secteur bancaire ou celui de la publicité ou autre Ceci pourrait être dans des cas assez limitatif, comme ça pourrait être pris comme un signe fort de conviction et de motivation pour un secteur donné. Dans tel cas, ceci risque de booster considérablement les chances d’intégrer le monde du travail via ce secteur. La motivation est tellement visible dans ce cas que certains recruteurs en tiennent compte.
La recherche des stages est parfois une opération douloureuse. Il est vrai qu’il est parfois difficile de trouver un stage au lieu recherché, au temps souhaité et au département ciblé au sein de l’entreprise ciblée. Ceci dit, l’élaboration d’un bon CV, une lettre de motivation bien argumentée et un projet de stage intéressant sont tous des outils et des atouts qui pourraient être déterminants.
Commencer votre recherche très tôt est aussi très recommandé. A ne pas négliger le rôle que certaines écoles et universités jouent dans ce sens en aidant les étudiants à trouver des opportunités de stage. A titre d’exemple, Mundiapolis s’est dotée de Munia Care (Centre d’aide à la réussite des étudiants) qui joue entre autres un rôle important afin d’aider ses étudiants dans leurs recherches d’opportunités de stages. Passer ses stages au sein de multinationales ou entreprises nationales réputées pour leur professionnalisme et force de formation et transmission de »know-how » est aussi fortement recommandé. A ne pas négliger également certains établissements publics ou privés ayant une bonne notoriété. Bref, la renommée de l’entreprise où vous allez passer votre stage se retentit, à un grand degré, sur la valeur de votre CV et candidature, surtout au début de votre carrière où les stages pèsent lourd au niveau de votre « expérience professionnelle ».
Une durée plus longue
La durée du stage est aussi l’un des différents points d’interrogation pour certains étudiants. En général, il faudra se conformer à celle exigée par l’école ou l’université. Hors de telles directives académiques, le bon sens veut que le stage ne soit pas en dessous d’un mois. Moins de quatre semaines, la plus-value du stage n’est pas très perceptible. A mon sens, la durée des stages devrait être croissante à travers le cursus scolaire ou universitaire.
Un stage d’observation ne peut pas être au même niveau d’exigences en termes d’apprentissage, de durée et d’apport qu’un stage de fin d’études.
Nous parlons bien évidemment de plusieurs stages à travers les années d’études supérieures. Hormis le premier stage de découverte d’entreprise lors de la première année, il me semble intéressant de veiller à garder une logique et une cohérence entre les stages réalisés. Passer un stage, par exemple, en comptabilité, un autre en Ressources humaines, un autre en marketing, un autre en logistique et puis un dernier en production serait peut- être intéressant pour la polyvalence de l’étudiant et aussi pour découvrir le maximum possible de fonctions, mais cela risque par contre de donner l’impression que l’étudiant est toujours en phase de recherche de soi et n’aurait pas de motivation spécifique pour une fonction spécifique.
Aligner deux ou trois stages dans la même fonction pourrait, à mon avis, être interprété comme un choix dicté par une motivation particulière vis-à-vis d’une fonction bien déterminée. Ceci pourrait être d’une grande utilité lors des entretiens d’embauche comme »levier motivationnel » en postulant pour un poste au sein de cette même fonction.
Prendre part aux projets
Les stages devraient être couronnés par des rapports afin de documenter ce passage, structurer les observations et, si c’est possible, les réalisations et les recommandations proposées. C’est un document intéressant à la fois pour l’entreprise et pour l’étudiant aidant à formaliser l’apprentissage et en garder une traçabilité. Le contenu de votre stage dépend aussi du périmètre défini pour vous lors de votre passage au sein de l’entreprise.
Il ne faut pas hésiter à négocier, dans la mesure du possible, des missions intéressantes et enrichissantes. Passer son stage à ne faire que des photocopies et à préparer du café n’aboutira pas une grande valeur en termes d’apprentissage. Il faut bien choisir votre lieu d’atterrissage au sein de telle ou telle entreprise ou département, communiquer votre motivation pour contribuer activement dans la réalisation de certaines missions sous un encadrement s’il le faut, et faire preuve de curiosité positive et de dynamisme. Parfois, l’encadrant au sein de l’entreprise peut vous responsabiliser après preuve de professionnalisme de votre part. Dans ce sens, le stagiaire devrait être une force de propositions, faire preuve d’assiduité, d’implication, d’engagement et de sérieux.
Les stages font partie du CV et peuvent être cités au sein de la rubrique dédiée à l’expérience professionnelle. Il ne faudra pas oublier que le stage est une première passerelle vers le savoir-faire. La renommée des entreprises où vous passez des stages, leur durée, la qualité de votre apprentissage et apport sont tous des facteurs pesant dans la détermination du poids de ces stages au sein de la rubrique professionnelle. Les stages de fin d’études et/ou de pré-embauche sont des stages où l’étudiant doit faire preuve de sa capacité à intégrer le monde professionnel sans aucun problème majeur.
C’est une phase de maturité pour l’étudiant qui devrait saisir cette opportunité pour charmer l’entreprise hôte et convaincre les responsables de son mérite et son professionnalisme. Dans certains cas, la réussite de son stage de fin d’études pourrait donner lieu à des offres de postes ou à des stages pré-embauche.
Pour conclure, l’étudiant doit accorder une grande importance aux stages au niveau de la recherche, du choix et de son implication.
Chaque stage est une opportunité pour apprendre et faire valoir ses compétences avec la possibilité de séduire certains recruteurs.
Par LE MATIN